V 1 à 3 :
la porte et le prince
Conduit par son guide, Ezéchiel
est ramené à l’entrée Est du sanctuaire par laquelle il a commencé sa visite.
Il fait alors le constat que celle-ci n’est plus ouverte. Le guide du prophète
lui explique qu’il en sera désormais ainsi. Parce que la gloire de l’Eternel
est entrée par elle, la porte Est ne sera désormais plus accessible aux hommes.
Ceux-ci entreront donc dans le sanctuaire par les portes Nord ou Sud. Alors que
du temps de Jésus, et pendant plusieurs siècles, la porte Est du parvis du
temple d’Hérode était ouverte, les musulmans décidèrent de la murer, sans doute
pour faire échec à la prophétie. Les Juifs, en prévision de la venue de la
gloire de Dieu par elle, ont appelé cette porte « la porte dorée ».
Quelle que soit l’état dans lequel cette entrée se trouve aujourd’hui, les
ennemis de l’Eternel se montrent ridicules. Le temple et son sanctuaire seront
rebâtis et la porte Est verra la gloire de Dieu passer par elle pour y résider.
Depuis l’aube de l’histoire
d’Israël, la raison première des différentes habitations qui ont été dressées
pour Dieu était de lui permettre d’habiter au milieu de son peuple. Ici encore,
tel est le but du temple. Il est le lieu du rayonnement de la gloire de Dieu
sur le monde, au milieu du peuple qu’il a choisi. Malgré cette proximité voulue
de Dieu, il y aura toujours entre lui et ses créatures qu’il aime une distance
infranchissable. Dieu est un Dieu qui se plaît à avoir communion avec nous.
Mais ce Dieu qui nous chérit avec tendresse n’est pas comme nous. C’est un Dieu
trois fois saint devant lequel les chérubins les plus glorieux se voilent la
face : Esaïe 6,2. Ce caractère distinct de
Dieu est ici mis en exergue par l’interdit qu’Ezéchiel vient de découvrir.
L’entrée Est du sanctuaire a vu les pas de Dieu la franchir pour venir habiter
le temple. Désormais, celle-ci n’est plus un lieu commun. Elle est comme une
terre sainte que les pas des hommes ne peuvent plus fouler sous peine de la
profaner. La porte scellée de l’entrée Est en sera pour tous les visiteurs du
temple le rappel signifiant.
Si le commun des mortels ne
pouvait passer par la porte, une clause particulière fut énoncée au sujet du
prince du pays, le gouverneur civil de Jérusalem. Lui seul avait le droit de se
tenir devant la porte, dans le vestibule intérieur, pour manger devant son
Dieu. Le prince de Jérusalem jouira de ce privilège en raison de son statut.
Par l’exception dont il est l’objet, l’Eternel soulignera aux yeux de tous les
peuples que nul n’est égal à lui parmi les dirigeants des nations. Le prince
d’Israël est le serviteur de Dieu et tous les rois sont appelés quelque part à
lui prêter allégeance. Car, jour et nuit, il se tient dans la présence de son
Dieu et jouit avec lui d’une proximité qui n’est donnée à personne d’autre.
V 4 à 9 :
accès interdit aux étrangers
Aussi important soit le service
des prêtres dans le temple, celui-ci ne leur appartient pas. C’est en pur don
de sa grâce que Dieu a accordé aux fils d’Aaron de le servir dans le lieu de sa
présence. Aucun étranger n’y avait droit : Nombres
18,7. Conduit du côté de la porte nord du sanctuaire, Ezéchiel est
pressé par son guide d’observer attentivement l’entrée du temple et toutes les
issues du sanctuaire. Puis, parce qu’il est prophète, son guide le charge d’un
message destiné aux prêtres. Les issues du sanctuaire, comme la porte du
temple, jouent un rôle capital dans le culte qui est rendu à l’Eternel. Dans
toute maison, une porte ouverte est une permission donnée aux visiteurs de
partager l’intimité de ses occupants. Or, tout pèlerin qui s’approche du temple
doit le savoir. Entrer dans le sanctuaire, c’est entrer dans la maison de Dieu,
une maison dans laquelle seule la sainteté convient : Psaume 93,5. Les prêtres chargés du service du temple,
comme les Lévites, se doivent donc d’être vigilants. Des conditions précises
sont à remplir pour s’approcher de Dieu. Car là où Dieu se trouve, là se trouve
aussi sa gloire, une gloire face à laquelle on ne peut, comme Ezéchiel, que
tomber en adoration.
Une des raisons pour laquelle,
dans le passé, la gloire de Dieu dut quitter le temple, vient de la légèreté
avec laquelle les prêtres ont agi à l’intérieur du temple. Chargé d’être les
gardiens de son entrée, ils ont laissé de nombreuses personnes non autorisées,
des étrangers incirconcis, pénétrer en son sein. Il n’est plus question qu’à
l’avenir de telles profanations se commettent. Seuls des personnes circoncises
de cœur et de corps pourront s’approcher de Dieu et entrer dans le sanctuaire.
Notons ici la précision de l’ordre des termes qui détermine la qualité des
pèlerins admis dans le sanctuaire. La nécessité de la circoncision du cœur
précède celle du corps. Paul en a, dans sa lettre aux romains, bien expliqué la
cause. « Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors ; et la
circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif,
c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du
cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas
des hommes, mais de Dieu : Romains 2,28-29. »
La circoncision du corps est une opération faite par la main de l’homme. Celle
du cœur est l’œuvre unique de l’Esprit. Elle consiste dans le dépouillement de
la chair, l’homme ancien qui est inimitié contre Dieu : Colossiens 2,11. Une fois de plus, le culte nouveau
rendu dans le temple final n’est pas la réplique exacte du culte ancien
pratiqué avant la venue de Jésus. Il tient compte, pour s’approcher de Dieu, de
la nécessité de la régénération. Celle-ci, dit Ezéchiel, s’impose en premier
aux prêtres, chargés du service du temple. Il est inconcevable que, dans le
lieu de la gloire de Dieu, quelqu’un de non-sanctifié puisse offrir à Dieu un
culte qui l’honore. « Que tes sacrificateurs, Eternel Dieu, soient revêtus
de salut, et que tes bien-aimés jouissent du bonheur ! : 2 Chroniques 6,41. »
V 10 à 14 :
prescriptions données aux Lévites
Les Lévites occupent une place à
part parmi les tribus d’Israël. Choisis par Dieu pour faire le service du
temple, ils remplacent les premiers-nés parmi les enfants de toutes les tribus
d’Israël qui appartiennent de droit légitime à Dieu : Nombres 3,12. Mis à part pour Dieu au temps de
l’Alliance ancienne, ils le seront toujours au jour du règne glorieux de Christ
sur terre. Tous les Lévites cependant ne jouiront pas des mêmes privilèges et
de la même proximité de Dieu à cette époque. Dieu se souviendra, au jour du
règne glorieux de son oint, qui parmi les fils de Lévi, lui a été fidèle et qui
ne l’a pas été. Les Lévites infidèles ne seront pas destitués de leurs
fonctions. Mais le Seigneur agira justement envers eux. Au lieu d’exercer les
fonctions les plus prestigieuses dans le temple, ils seront relégués aux tâches
subalternes. Les familles de Lévites jadis infidèles n’auront ainsi plus le
droit de s’approcher des offrandes saintes ou très saintes. Ils devront se
résoudre à ne s’occuper que des aspects matériels du service : la garde
des entrées du sanctuaire et du temple, l’égorgement des sacrifices ou toute
autre tâche pratique liée au service dans l’enceinte sacrée.
Il se peut que, dans un temps
d’apostasie générale, un serviteur de Dieu se pose la question de savoir à quoi
cela lui sert d’être fidèle. Découragé par les épreuves qu’il traverse, Asaph
le chantre, voyant à côté de lui les méchants prospérer, se disait : « C’est
donc en vain que j’ai purifié mon cœur, et que j’ai lavé mes mains dans
l’innocence : Psaume 73,13. » Ce qui se
produit ici avec les Lévites apporte la réponse au soupir désabusé du chantre.
Non ! Ce n’est jamais en vain qu’un serviteur de Dieu reste fidèle à son
Dieu et à l’appel qu’il a reçu. Au jour de la venue en gloire du royaume, il
jouira d’une proximité avec son Dieu que ceux qui ont défailli ne connaîtront
pas. Aux eunuques qui lui sont fidèles, Dieu promet : Je leur donnerai
dans mon temple et à l’intérieur de mes murailles une place et un nom qui
vaudront mieux, pour eux, que des fils et des filles. En effet, je leur
donnerai un nom éternel qui ne disparaîtra jamais : Esaïe 56,5. » Le temps défavorable dans
lequel Dieu nous appelle à servir n’est pas celui où la vraie valeur des choses
est montrée. C’est un temps de test dans lequel Dieu jauge la profondeur de
notre attachement à sa personne. Le temps de la gloire est le temps de la
révélation. C’est aussi le temps de la rétribution, époque au cours de laquelle
chacun recevra de la part de son Dieu ce qui lui est dû : Apocalypse 22,12. Que, dans sa grâce, Dieu nous aide à
saisir, dans le temps de sa patience, toutes les opportunités qui s’offrent à
nous pour nous sanctifier : Apocalypse 22,11.
V 15 à 31 :
les fils de Tsadok
Après celles qui concernent les
autres Lévites, Ezéchiel reçoit de la part du guide qui l’accompagne les
directives qui touchent aux descendants de Tsadok qui, seuls, exerceront la
prêtrise dans le temple devant l’Eternel. De toutes les familles issues de
Lévi, les fils de Tasdok jouiront au temps de la royauté terrestre du Christ
d’un privilège sans pareille. Alors que les autres Lévites seront tenus de
rester dans le parvis du temple, eux seuls s’approcheront de Dieu pour lui
offrir la meilleur part des sacrifices qui lui sont offerts par le peuple. Les
fils de Tsadok, par les prérogatives particulières dont ils bénéficieront,
seront la démonstration vivante que la fidélité à Dieu finit toujours par être
valorisée et récompensée. Mis à part pour le service du temple, les fils de
Tsadok devaient se tenir à des règles précises dans l’exercice de leur
fonction :
a. Habillement : v 17 à 19
C’est vêtu d’habits de lin qu’ils
devaient exercer la prêtrise. Les fils de Tsadok ne devaient porter ni habit de
laine, matière propice à provoquer la sueur, ni ceinture pour la même raison.
Partout, le lin est un textile apprécié pour sa souplesse et sa légèreté. Grâce
à la propriété thermorégulatrice de sa fibre, le lin garde celui qui le porte
au frais l’été et au chaud l’hiver. Fibre naturelle, il possède des vertus
hypoallergiques et n’irrite pas la peau. C’est le tissu le plus approprié pour
mettre à l’aise le prêtre de Dieu dans ses gestes, et le plus durable. Outre
ses qualités intrinsèques, le lin est aussi porteur d’un symbole. Le fin lin,
dit l’apôtre Jean, ce sont les œuvres justes des saints : Apocalypse 19,8. Seuls à en être revêtus, les fils de
Tsadok sont l’unique famille, parmi les Lévites, digne d’être rangée dans cette
catégorie.
Parce que les habits de lin
seront ceux utilisés pour le service de Dieu dans le temple, les prêtres
devront les ôter lorsqu’ils seront au contact du peuple. Les habits du service
seront déposés dans les salles prévues à cet effet dans le lieu saint. Les
prêtres les quitteront pour revêtir des habits communs et aller, dans le parvis
extérieur, au-devant de leurs semblables. L’ordonnance imposée ici aux prêtres
nous rappelle que le serviteur de Dieu a une double identité. D’une part, il
est un citoyen du royaume au même titre que les autres. D’autre part, il est un
homme qui, à cause de la fonction sacrée qu’il exerce, s’en sépare. Le
serviteur de Dieu, dans l’exercice de ses fonctions, porte sur lui la marque du
lieu où il se tient. Qui l’entend, le côtoie lorsqu’il sort de la présence de
Dieu, ressent le caractère prégnant de la sainteté qui résulte de ce contact.
C’est pourquoi le prêtre de Dieu ne peut se tenir devant lui avec les mêmes
vêtements que ceux qu’il porte dans la vie courante, et vice-versa. La porte du
temple est une frontière mortelle pour qui n’est pas revêtu de la bonne
manière. Il n’y a par contre rien de préjudiciable pour un serviteur de Dieu à
côtoyer ses semblables. Il n’a pas, à cause de sa fonction, à marquer sa
différence avec eux d’aucune manière. Il est l’un d’entre eux et ne doit son
statut qu’à la grâce de Dieu.
b.
Aspect et comportement : v 20 et 21
Alors
que les naziréens du passé ne devaient pas se couper les cheveux : Nombres 6,5, le prêtre du nouveau temple ne devra ni
se raser complètement la tête, ni laisser pousser sa chevelure. L’objet de la
recommandation vise les convenances. « La nature elle-même ne vous
enseigne-t-elle pas, dira Paul aux Corinthiens, que c’est une honte pour
l’homme de porter de longs cheveux ? : 1
Corinthiens 11,14. » Le prêtre de Dieu doit une être une
personne attentive à son aspect et son comportement dans tous les domaines. Il
ne doit faire preuve d’aucune excentricité qui attirerait les regards sur lui
et veiller à agir en toutes choses avec sobriété. C’est pourquoi aussi
l’Eternel lui impose de s’abstenir, du temps de son service, de toute boisson
alcoolisée.
c.
Mariage :
v 22
Serviteur
de l’Eternel à plein temps, le prêtre devait se plier à certains critères pour
le choix de celle qui deviendrait son épouse. Celle-ci ne pouvait, avant de
devenir sa femme, avoir été l’épouse d’un autre. Le prêtre de Dieu pouvait
épouser la veuve d’un autre prêtre, mais c’était là la seule exception à la
règle. Les restrictions imposées au prêtre au sujet du choix de son épouse
témoignent de l’importance que Dieu donne à la sainteté de sa vie. Le prêtre
doit être porteur de l’image de l’homme idéal en qui il ne se trouve rien qui
soit sujet à critiques. Or, rien n’est plus sensible à ce sujet que le couple
que forme le serviteur de Dieu avec sa femme. Moïse lui-même en fera les frais,
lui qui n’avait pas épousé une israélite, mais une cushite : Nombres 12,1.
d.
Ministère :
v 23 et 24
Outre
le service de Dieu dans le temple, les prêtres exerceront un ministère en
direction du peuple qui comprend trois volets. Le premier a trait à
l’enseignement. Les prêtres seront chargés d’instruire le peuple dans les voies
de Dieu. Ils devront veiller à ce que le peuple de Dieu soit équipé dans sa
connaissance de Dieu pour discerner ce qui est compatible avec la sainteté de
ce qui ne l’est pas, ce que les sacrificateurs du passé n’avaient pas
faits : Ezéchiel 22,26. La mission des
prêtres dans ce domaine reprendra celle donnée par l’Eternel aux fils
d’Aaron : Lévitique 10,10. Le second volet
du ministère des prêtres touche à la justice. Les prêtres seront les juges des
affaires courantes dans le pays. Instruits par la loi, ils auront la charge
d’en appliquer la règle de manière à ce que l’ordre et le droit soient
respectés dans le pays. Enfin, les prêtres veilleront à ce que les fêtes en
l’honneur de l’Eternel, y compris le sabbat, soient célébrées et respectées
comme il se doit par la nation. Le rôle majeur des prêtres sera d’être des
gardiens : du temple, du respect de la loi, de l’ordre, de l’application
de la justice, de la gloire rendue à Dieu par le peuple.
e.
Périodes
de deuil : v 25 à 27
Comme
tous les autres habitants du pays, le prêtre est un être social qui vit en
connexion avec ceux qui lui sont proches. Ce qui touche son entourage
l’affecte. Cependant, parce qu’il est au service de Dieu dans une proximité
qu’aucun autre ne connait, il se doit de se préserver lui-même de certaines
choses. La sainteté de sa fonction exige de sa part une distance vis-à-vis de
tout ce qui pourrait le souiller, en particulier ce qui a trait à la mort.
Aussi, l’Eternel veille-t-il ici, comme il l’a fait à l’égard de ceux de
l’Ancienne Alliance : Lévitique 21,1 à 3, à
règlementer la conduite des prêtres du nouveau temple en cas de deuil d’un
proche ou d’une connaissance. La participation d’un prêtre à des funérailles ne
pourra qu’être exceptionnelle. Elle ne concernera que le décès de ses êtres les
plus proches : père, mère, fils, fille, frère ou sœur dans la mesure où
ces derniers n’étaient pas mariés. Suite aux obsèques, le prêtre se purifiera
et attendra sept jours avant de reprendre sa place dans le service du temple.
Il le débutera en veillant à offrir un sacrifice d’expiation pour lui-même, de
manière à ce que le sang versé couvre son impureté.
Par
ces mesures qui touchent à tous les domaines de son existence, Ezéchiel
souligne à quel point la vie du prêtre, serviteur de Dieu, est toute entière
conditionnée par le service qui est le sien. Le prêtre ne s’appartient pas. Il
ne vit pas son existence pour lui-même, mais pour qu’elle soit un outil pour le
culte de son Dieu. Il est l’exemple de ce que doit être dans la Nouvelle
Alliance la vie d’un chrétien, même si les applications pratiques sont
différentes. L’enfant de Dieu, dit Paul, ne doit pas se conformer à la pensée
du monde. Il doit être renouvelé dans son intelligence. Sa pensée est désormais
conditionnée par le statut nouveau qui est le sien. Son comportement découle de
la position spirituelle nouvelle qui est la sienne. Ses actes, ses gestes ne
servent plus ses désirs et ses appétits naturels. Ils expriment le culte qu’il
désire rendre par tous les membres de son corps à Dieu : cf Romains 12,1 à 2.
f.
L’héritage
des prêtres : v 28 à 31
Comme
il en fut pour les Lévites et la maison d’Aaron autrefois, les prêtres du
nouveau temple n’auront pas d’héritage terrestre dans le pays : cf Nombres 18,20 ; Deutéronome 10,9 ; 18,2 ;
Josué 13,33. Leur seul bien sera de jouir de quelque chose que personne
d’autre ne connaîtra dans la même mesure qu’eux en Israël : la proximité
avec Dieu. Alors que la part des autres membres du peuple de Dieu sera faite de
terres et de propriétés dans le pays, celle des prêtres consistera
exclusivement en possessions spirituelles. Pour autant, les prêtres n’auront
pas à s’inquiéter au sujet de leur subsistance matérielle. Elle leur sera
assurée par les portions qu’ils prélèveront pour eux de toutes les offrandes et
sacrifices apportés à l’Eternel par le peuple, ajoutées aux prémices de toutes
les récoltes du pays. Le cœur du peuple de Dieu tourné vers Dieu, ses
serviteurs ne manqueront de rien.
Une
des mesures qui permet d’évaluer la piété du peuple de Dieu tient dans la
fidélité avec laquelle celui-ci apporte à Dieu ses offrandes. La passion, le
zèle, la reconnaissance à Dieu étiolés, les dîmes n’entrent plus dans le
temple. Les serviteurs de Dieu ne recevant plus leur nourriture, le service de
Dieu en pâtit : cf Malachie 3,10. Si, dans
le passé, des Lévites durent abandonner leurs fonctions pour de telles raisons,
une telle situation ne se reproduira plus sous le règne terrestre du Christ. Si
les choses ont besoin d’être réglementées, le principe qui donne vie au royaume
est et reste l’amour. Là où l’amour brûle, tout est fait avec joie, plaisir,
désir. Il n’y a ni douleur, ni sacrifice : tout est don, offrande,
générosité. Là où l’amour se refroidit, tout devient lourd et pénible. Les
exigences de Dieu ne sont plus vues comme des aides à la libéralité, mais deviennent
des fardeaux et des contraintes. Que nos cœurs restent embrasés par l’amour de
notre Dieu ! C’est là la condition première de la joie et de la bonne
marche des affaires du royaume de Dieu !
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