mercredi 27 janvier 2021

EZECHIEL 41

 

V 1 à 26 : visite de l’intérieur du temple

L’enceinte et le parvis extérieur mesurés, le guide d’Ezéchiel le fait entrer après lui dans le temple. Si le temple a une structure qui épouse les anciennes habitations de Dieu au milieu de son peuple (le tabernacle, le temple de Salomon et celui construit au temps d’Hérode), il se démarque d’elles par la disparition en son sein de certains éléments et la présence d’autres qui n’y figuraient pas auparavant. Le temple a une entrée qui mène au lieu saint, puis au lieu très saint. Dans la première partie du temple, le lieu saint, le prêtre Ezéchiel n’a pu qu’être frappé par le vide du lieu comparé à ce qui se trouvait autrefois dans le tabernacle et dans le temple de Salomon. Il n’y avait plus ni chandelier, ni table avec les pains de proposition, ni autel avec de l’encens. Seule une table vide occupait l’endroit. La table a toujours été dans l’Ecriture un symbole de communion. Alors qu’il célèbre les bons soins de l’Eternel, son berger, David exprime la sécurité qu’il trouve dans la présence de son Dieu par la table qu’il dresse devant lui face à ses adversaires : Psaume 23,5. A-t-on déjà vu deux amis s’attabler pour communier ensemble face à des ennemis qui veulent leur peau ? Peu avant sa mort, Jésus voulut instituer pour ses disciples un mémorial destiné à leur rappeler ce qu’il allait faire pour eux. C’est assis à table avec eux qu’il inaugura la première Cène, repas qui devait être perpétué par tous les croyants jusqu’à son retour : Matthieu 26,20. La Cène est la table du Seigneur : 1 Corinthiens 10,21. Qui accueille le Seigneur le fait entrer chez lui et a le privilège de souper avec lui : Apocalypse 3,20. Entrer dans le temple de Dieu, c’est depuis la venue de Jésus avoir accès direct à la communion avec lui. C’est pourquoi il n’y a désormais besoin de nul autre symbole qu’une table pour l’attester.

Que signifie être chrétien ? Quelle est l’invitation qui se cache derrière l’appel que Dieu nous adresse par son Fils ? Paul y répond ! « Dieu est fidèle, dit-il, lui qui vous a appelés à la communion de son Fils Jésus-Christ : 1 Corinthiens 1,9. » Devenir chrétien, c’est avoir communion avec Dieu par Jésus-Christ, son Fils. Dans le temple nouveau que Dieu a bâti en Christ, la communion est au cœur de tout. Elle est le fondement de notre vie avec Dieu, du privilège qui nous est octroyé de nous tenir dans sa présence. C’est pourquoi, tout au long de notre marche, il nous est demandé de veiller à ce qu’elle ne se rompe pas. Dès que le péché fait irruption dans notre vie, il nous faut le confesser de manière à ce que, par la vertu du sang de Christ, la communion entre nous et Dieu soit rétablie : 1 Jean 1,6-7. En communion avec Dieu par Jésus-Christ, nous sommes aussi en communion les uns avec les autres. C’est pourquoi nous participons ensemble à la table du Seigneur au même pain et à la même coupe : 1 Corinthiens 10,16-17. Le souhait final de l’apôtre aux Corinthiens résume à lui seul le désir qui est celui de Dieu pour chacun de nous : « Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ! :2 Corinthiens 13,13. »

Le second élément qui ne manqua pas de frapper Ezéchiel dans sa visite du temple est l’absence du voile qui, jadis, séparait le lieu saint du lieu très saint. Il y avait, certes, des portes, mais Ezéchiel les voit ouvertes. Dans les anciennes habitations de Dieu au milieu de son peuple, le voile était porteur d’une signification prophétique capitale. « Le Saint-Esprit montrait par là que le chemin du lieu très saint n’était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait : Hébreux 9,8. » La présence du voile interdisant l’accès au lieu très saint indiquait que les prescriptions données par Dieu dans l’Ancienne Alliance ne pouvaient répondre parfaitement aux nécessités qui s’imposaient pour rétablir la communion entre Dieu et l’homme. Ces prescriptions, dit l’auteur de l’épître aux hébreux, étaient imposées seulement jusqu’à une époque de réforme : Hébreux 9,10. « Mais Christ est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle : Hébreux 9,12. » Il est entré dans le lieu très saint, au-delà du voile, non pour lui mais pour nous et, d’une certaine façon, avec nous : Hébreux 6,20. C’est pourquoi, au jour de sa mort, le voile du temple ancien se déchira en deux du haut jusqu’en bas : Matthieu 27,51. «Ainsi donc, frères, nous avons l’assurance d’un libre accès au sanctuaire par le sang de Jésus, accès qu’il a inauguré pour nous comme un chemin nouveau et vivant au travers du voile, c’est-à-dire de sa chair, et nous avons un grand prêtre institué sur la maison de Dieu. Approchons-nous donc d’un cœur sincère, avec une pleine foi, le cœur purifié d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’une eau pure : Hébreux 10,19 à 22. » Purifiés par le sang de Christ, en communion avec Dieu, nous avons un libre accès à la présence de Dieu : tel est le sens de la présence des autels du sacrifice à l’entrée du temple, de la table dans le lieu saint et de l’absence de voile entre le lieu saint et le lieu très saint dans le temple nouveau.

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